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C’est devenu une scène banale : un sportif sur une machine, téléphone à la main, casque vissé sur les oreilles… mais il ne s’entraîne pas. Il scrolle. Il like. Il répond à des messages. Et pendant ce temps, la presse est libre, la poulie attend, et les autres font la queue. D’un autre côté, certains ne peuvent tout simplement pas s’entraîner sans leur smartphone : applications de coaching, chronomètres, musique, suivi de performance… Le téléphone est devenu un véritable prolongement du corps pour beaucoup d’adeptes de fitness.
Alors, faut-il bannir le téléphone des salles de sport ? Ou au contraire, l’adopter intelligemment ? Plutôt que de juger, explorons les deux camps : les “pro-téléphones”, convaincus que c’est un outil puissant, et les “anti-portables”, qui y voient une nuisance. Et surtout, voyons comment trouver un équilibre grâce à des supports adaptés et une utilisation responsable.
1. Pourquoi certains défendent l’usage du téléphone à la salle de sport
1.1 Pour suivre ses entraînements avec précision
Aujourd’hui, qui prend encore un carnet et un crayon à la salle ? La plupart des pratiquants utilisent leur téléphone pour noter leurs séries, chronométrer leurs temps de repos ou suivre un programme d’entraînement via une application dédiée.
Que ce soit Strong, FitNotes, Nike Training Club, ou des coachs IA comme Freeletics, ces outils transforment le smartphone en véritable coach personnel. Il ne s’agit pas de jouer, mais de s’entraîner de manière structurée, avec un objectif, des données, une logique. Le téléphone devient ici un support de discipline, pas de distraction.
1.2 Pour se motiver grâce à la musique (ou aux podcasts)
La musique est un carburant. Elle augmente la concentration, réduit la perception de l’effort, booste l’énergie. Et chacun a ses préférences : certains enchaînent les reps avec du rap old school, d’autres préfèrent l’électro, le metal ou même des podcasts de développement personnel.
Le téléphone permet cette personnalisation immédiate. Fini les playlists imposées de la salle ou les enceintes saturées. Avec ses écouteurs, chacun crée sa bulle, son rythme, son ambiance. Et cette individualisation est souvent synonyme d’engagement accru.
1.3 Pour capturer sa progression et se corriger
Beaucoup filment leurs séries de squats, de deadlifts ou de tractions. Est-ce pour frimer ? Parfois, oui. Mais bien souvent, c’est un outil d’auto-correction. L’image permet de voir une erreur de posture, un déséquilibre, un mouvement partiel.
Chez les pratiquants sérieux, cela fait partie de l'entraînement. Et pour d’autres, documenter son évolution — en photo ou vidéo — est un moyen puissant de rester motivé sur le long terme. Le téléphone devient un miroir numérique, pas un simple appareil photo.
1.4 Pour rester joignable en cas d’urgence
Certains ne peuvent pas se permettre de couper totalement. Parents, professionnels en astreinte, aidants… pour eux, le téléphone est une bouée de sécurité. Le fait d’y jeter un œil de temps à autre ne relève pas de la distraction, mais d’un besoin concret.
Tout le monde ne vient pas à la salle pour se “déconnecter”. Et ce droit à rester joignable devrait être respecté, tant qu’il n’empiète pas sur les autres.
2. Pourquoi d'autres veulent bannir les téléphones de la salle
2.1 Distraction chronique et perte d’intensité
La salle est censée être un espace de concentration, de dépassement, de rigueur. Mais le téléphone transforme trop souvent les temps de repos en longues pauses de scroll. Résultat : les temps d’attente s’allongent, la sueur sèche, et l’intensité retombe.
Et il ne s’agit pas que de “débutants”. Même des pratiquants aguerris tombent dans le piège. Le téléphone est conçu pour capter notre attention. Il suffit d’un message, d’une notification… et le cerveau sort de l’entraînement. Ce n’est pas neutre, c’est contre-productif.
2.2 Gêne pour les autres et manque de respect
C’est un phénomène de plus en plus visible : les machines monopolisées pendant que l’utilisateur gère ses DM, les appels en haut-parleur au milieu des haltères, les selfies tournés sans gêne… Ce comportement n’est pas seulement agaçant : il est irrespectueux.
La salle de sport est un espace partagé. Ce n’est ni un studio, ni un salon. Certains viennent pour se dépasser, se reconstruire, évacuer. Le téléphone, mal utilisé, peut devenir une pollution visuelle, sonore et sociale.
2.3 Danger pour le matériel (et les gens)
Le téléphone glissé sur un banc, posé à la va-vite sur une machine ou sur le sol, devient vite un obstacle dangereux. Il peut tomber, se casser, ou pire : être marché dessus, provoquant une chute, une blessure, un conflit.
En plus, beaucoup de téléphones ne sont pas conçus pour les environnements humides, poussiéreux, ou soumis à des chocs. L’emmener à la salle sans protection ou support adapté, c’est prendre un risque inutile pour un appareil qui coûte souvent plusieurs centaines d’euros.
3. Trouver un compromis : bien utiliser son téléphone grâce à des supports adaptés
Plutôt que d’opposer les deux camps, pourquoi ne pas chercher une solution pratique ? Il est possible d’utiliser son téléphone sans gêner les autres, sans se disperser, et sans risquer de l’abîmer. La clé : un support adapté.
3.1 Quels types de supports pour téléphone utiliser à la salle de sport ?
Il existe aujourd’hui des dizaines de solutions pratiques, pensées pour le sport.
- Brassards ou ceintures de sport : idéaux pour les activités cardio (course, vélo, rameur)
- Clips ou pinces aimantés : se fixent directement sur les barres, les racks ou les machines
- Mini-trépieds flexibles : pour filmer une série ou se prendre en photo sans déranger
- Supports muraux ou magnétiques : certains pratiquants équipent leur home gym de fixations discrètes
Ces accessoires ne sont pas gadgets. Ils permettent de sécuriser le téléphone, d’éviter les manipulations inutiles et de le positionner de manière stable et ergonomique.
3.2 Les bénéfices concrets
Avec un bon support :
- Le téléphone est en sécurité, même en pleine séance
- On garde les mains libres, et on se concentre sur l’effort
- Le champ de vision est dégagé, aucun objet par terre
- Plus besoin de poser le téléphone sur une machine déjà utilisée
- On peut filmer proprement sans bloquer l’espace
Bref, c’est plus pro, plus fluide, plus respectueux.
3.3 Comment bien choisir son support ?
Voici quelques critères essentiels :
- Compatibilité universelle avec tous les modèles de téléphone
- Fixation solide (aimants puissants, pinces renforcées, ventouses robustes)
- Résistance à la transpiration (revêtement anti-glisse, matériaux étanches)
- Compacité : facile à glisser dans un sac ou une poche
- Modularité : orientation portrait/paysage, hauteur ajustable
Le bon support ne se voit presque pas, mais change l’expérience d’entraînement de façon radicale.
Conclusion
Il ne s’agit pas de bannir les téléphones, ni de les glorifier. Il s’agit de responsabilité. Le smartphone peut être un allié précieux à la salle, à condition de l’utiliser intelligemment.
Si vous êtes du genre à enchaîner les séries avec une appli dédiée et votre playlist dans les oreilles : parfait. Mais soyez discret, rapide, organisé. Et surtout, équipez-vous d’un support adapté.
Si vous en avez marre des autres qui bloquent les machines pour filmer leurs fessiers sous le bon angle : vous avez raison. Mais ne généralisez pas. Ce n’est pas le téléphone le problème, c’est l’usage qu’on en fait.
La technologie n’est pas l’ennemi du sport. Ce qui l’est, c’est la distraction, le manque de respect, l’égocentrisme. Un bon pratiquant se reconnaît à ses valeurs autant qu’à sa technique.
Alors la prochaine fois que vous entrez dans la salle, posez-vous une question simple : Est-ce que mon téléphone m’aide à progresser… ou est-ce qu’il me freine ? Et si vous choisissez de le garder, faites-le intelligemment, efficacement et discrètement !
